Par Ahmed Djebbar

Samedi 30 septembre – Salle Henri Desbonnet à Templemars – 16 h à 16 h 45

Le conférencier :

Ahmed Djebbar est mathématicien et chercheur en histoire des sciences au sein du laboratoire Paul Painlevé (CNRS), il est spécialisé dans les mathématiques de l’Occident musulman (Espagne musulmane et Maghreb).

Il est également professeur émérite de mathématiques et d’histoire des mathématiques à l’université des sciences et technologies de Lille (en retraite depuis 2014).

Il est l’auteur d’un grand nombre d’ouvrages dont : Une histoire des sciences arabes, Une histoire de la science arabe (Entretiens avec Jean Rosmorduc), L’algèbre arabe, Genèse d’un art et L’âge d’or des sciences arabes.

Il a notamment été commissaire scientifique de l’exposition « L’âge d’or des sciences arabes » à l’Institut du monde arabe à Paris en 2005.

Il fut aussi auparavant, conseiller du président algérien Mohamed Boudiaf, assassiné le 29 juin 1992. De juillet 1992 à avril 1994, il occupa le poste de ministre de l’Éducation et de la Recherche en Algérie dans les gouvernements de Bélaïd Abdessalam et de Redha Malek.

L’exposé :

Les recherches de ces dernières décennies laissent à penser que les routes de la soie, reliant l’empire du Milieu à l’Occident au sens large, ont également été des voies de circulation des savoirs et des savoir-faire et que cette circulation s’est opérée dans les deux sens.

Des innovations scientifiques et des découvertes technologiques, attribuées à la Chine des temps anciens ont circulé relativement tôt et ont enrichi les connaissances des différentes sociétés voisines des frontières de la Chine, avant d’arriver dans les métropoles européennes du moyen-âge et de la Renaissance. Mais l’on ignore souvent comment ces connaissances ont circulé.

Par ailleurs, ces mêmes recherches ont levé le voile sur une circulation inverse, celle de savoirs théoriques et techniques d’abord de l’Espace musulman des IXe-XVe siècles, puis de l’Europe post-renaissance, vers la Chine.

La conférence tentera d’apporter quelques éclairages sur ces deux types de circulation et ce qu’il en a résulté comme développement dans les différentes sociétés qui ont produit ces savoirs ou qui les ont empruntés.